Comment éviter les risques liés à l’abandon de poste

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L’abandon de poste est une situation dans laquelle un salarié quitte son poste de travail sans respecter les règles de démission ou de rupture du contrat de travail. Il s’agit d’une faute grave qui peut entraîner des conséquences juridiques et financières pour le salarié et l’employeur. Si vous souhaitez éviter les risques liés à cet acte, continuez la lecture de cet article.

Les risques pour le salarié

En cas d’abandon de poste, le salarié s’expose à plusieurs risques. Il perd le bénéfice de son salaire et de ses droits sociaux (congés payés, indemnités de licenciement, etc.). Il peut être licencié pour faute grave ou lourde. Cela lui interdirait de percevoir les allocations chômage et peut nuire à sa réputation professionnelle. L’employeur peut poursuivre le salarié en justice pour demander réparation du préjudice causé par son absence (perte de clientèle, retard dans les projets, etc.). Il peut aussi être sanctionné pénalement si son abandon de poste constitue un délit (mise en danger de la vie d’autrui, abandon d’enfant, etc.).

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Les risques pour l’employeur

L’employeur doit également faire face à des difficultés en cas d’abandon de poste d’un salarié. Il doit assurer la continuité du service et pallier le manque de personnel. Et cela peut engendrer des surcoûts et des perturbations dans l’organisation du travail. Il doit respecter la procédure de licenciement pour faute grave ou lourde. Cela implique d’envoyer une mise en demeure au salarié absent, de convoquer un entretien préalable et de notifier la décision par lettre recommandée avec accusé de réception. L’employeur doit prouver la réalité et la gravité de la faute commise par le salarié, ce qui peut nécessiter des preuves écrites ou témoignages. Il doit aussi faire face à un éventuel contentieux prud’homal si le salarié conteste son licenciement.

Les moyens d’éviter l’abandon de poste

Le salarié qui rencontre des difficultés dans son travail ou qui est en conflit avec son employeur peut chercher à résoudre le problème à l’amiable. Il peut utiliser les voies de dialogue existantes dans l’entreprise (entretien avec le supérieur hiérarchique, médiation, etc.). Il peut aussi demander une mutation ou une mobilité interne s’il souhaite changer d’environnement de travail. Le salarié qui est victime de harcèlement ou de discrimination peut saisir les instances compétentes pour faire valoir ses droits.

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L’employeur qui constate qu’un salarié a abandonné son poste doit réagir rapidement et respecter la procédure disciplinaire prévue par le code du travail. Il doit notamment convoquer le salarié à un entretien préalable par lettre recommandée avec accusé de réception. Il doit aussi lui laisser un délai minimum de cinq jours ouvrables pour se présenter. L’employeur doit ensuite notifier la sanction retenue au salarié. Et ceci, par lettre recommandée avec accusé de réception dans un délai maximum d’un mois après l’entretien.

L’employeur peut également mettre en œuvre des actions préventives pour éviter l’abandon de poste : favoriser le bien-être au travail et motiver des salariés. Il peut notamment veiller à :

  • Assurer des conditions de travail satisfaisantes (rémunération, horaires, sécurité, etc.) ;
  • Reconnaître les efforts et les résultats des salariés (félicitations, primes, promotions, etc.) ;
  • Favoriser la communication et le dialogue dans l’entreprise (réunions, sondages, suggestions, etc.) ;
  • Proposer des formations et des perspectives d’évolution aux salariés (bilan de compétences, plan de carrière, etc.) ;
  • Prévenir les risques psychosociaux (stress, burn-out, harcèlement, etc.).

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